Cattitude

Formé au Conservatoire de Bruxelles et élève de Ricardo del Fra, Hein van de Geyn et Dave Holland lors de masterclasses, Piet Verbist a une discographie impressionnante en tant que sideman: trio de Jef Neve, H Septet et Musicazur de Pirli Zurstrassen, Trio Ancesthree et Quartet de Ben Sluijs, MP4 de Michel Paré, Jazz Station Big Band... Mais il est aussi le leader de la formation Zygomatik. Au premier album sorti en 2012, succède ce Cattitude, produit par Contour mais avec le support d'Origin Records de son ami américain John Bishop. Si Jeroen van Herzeele succède à Fred Delplancq et Matt Renzi, le reste de la formation reste inchangée. Au saxophone baryton, Vincent Brijs, qu'on a pu entendre au sein du Jazz Station Big Band comme du Tuesday Night Orchestra. Au Fender Rhodes (plages 2, 4, 5) et au Wurlitzer à la sonorité plus grave sur les autres plages, Bram Weijters qui a enregistré plusieurs albums pour le label WERF, en quartet avec le trompettiste américain Chad McCullough ou avec le quintet Hamster Axis. Et, à la batterie, le drive implacable d'Herman Pardon, élève de Hans van Oosterhout au Conservatoire de Rotterdam et qui a croisé Piet au sein de MP4. Au répertoire, huit longues compositions originales, de 6 à 8 minutes, propices aux envolées en solo: ténor (Cattitude, Double Trouble), soprano (The Beauty of the Beast), baryton (Aïcha Gift), Wurlitzer (Cattitude, LPG), sans compter les belles intros de contrebasse, surtout sur Aïcha Gift. Les ballades (The Beauty of the Beast, Witches Stew avec un alliage soprano-Fender Rhodes) alternent avec des compositions au up tempo échevelé (Cattitude, LPG, Zygomaticus Minor), un blues (Double Trouble) et cet Aïcha Gift orientalisant.

Une musique gorgée d'un groove vigoureux, ce n'est pas un hasard si cette production belge a intéressé les Américains d'Origin Records.